Ibn al-Qayyim, que Dieu l’accueille en Sa miséricorde, a dit : « L’amour (mahabba) ne peut être plus clairement défini que par lui-même. Le définir le rendrait plus obscur, plus inaccessible. Sa définition est son existence même. Rien n’est plus explicite pour le décrire que le terme “amour” (mahabba). Ceux qui tentent de le définir ne font en réalité qu’en évoquer les causes et les effets, les propriétés, les manifestations ou les principes. »
L’amour de Dieu est une des exigences de la foi ; celle-ci ne peut parvenir à sa plénitude sans l’amour de Dieu et de Son Messager.
Bien plus, il faut que notre amour pour Dieu et Son Prophète soit plus grand que toute autre forme d’amour. En outre, c’est une des conditions pour prononcer la profession de foi (ash-shahâda) qui consiste à témoigner du fait qu’« il n’est pas d’autre divinité en dehors de Dieu » (lâ-ilâha-illa-l-lâh).
L’amour de Dieu est le dessein ultime et le degré suprême de toutes les hiérarchies. Lorsque l’on a atteint le degré suprême de l’amour, tout sentiment qui peut en découler n’en est que le fruit et le corollaire, tels que le désir ardent (shawq), l’attachement (uns), la complaisance (ridâ). Aussi, tout stade qui précède celui de l’amour en est le prélude, tels que le repentir (tawba), la constance (sabr), l’ascèse (zuhd) et autres sentiments similaires. Bien que l’effort d’y parvenir soit ardu, les coeurs sensibles croient fermement à la possibilité d’y accéder.